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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 17:34

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La France a accueilli deux importants sommets en 2011 : le G8 des chefs d'État qui a eu lieu à Deauville les 26 et 27 mai derniers, et le sommet économique et financier du G20 qui s'est tenu à Cannes les 3 et 4 novembre 2011. Laurent Stefanini, ministre plénipotentiaire, chef du protocole du président de la République, a été chargé des fonctions de secrétaire général de la présidence française des G8 et G20.

La préparation de ces deux sommets mobilise particulièrement les services du ministère de l'Intérieur. 
Chaque mois, le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et le chef de cabinet du président de la République président une réunion plénière du comité de pilotage national. Au plan local, le préfet du département est au centre des responsabilités. Pour le G20, il s'agit du préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy ; pour le G8, du préfet du Calvados, Didier Lallement.

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Depuis le mois de janvier, ce dernier est secondé d'un sous-préfet, Alain Faudon, qui a été chargé de conduire à plein temps la planification du dispositif pour le G8.

Pour ces deux sommets, les préfets ont chacun mis en place un comité de pilotage local qui réunit les principaux responsables des services de l'État : sécurité publique, gendarmerie, service d'incendie et de secours, ainsi que le représentant des armées et le directeur du service mobile d'aide médicale d'urgence (SMUR). Des groupes de travail thématiques sont chargés d'étudier l'organisation de l'événement pour ce qui concerne l'hébergement, les déplacements, la sécurité, la gestion des médias ou la communication, et d'envisager les risques et menaces. Pour le G8 de Deauville, l'unité de coordination de l'état-major projetable de la direction générale de la Police nationale et l'unité de coordination de sécurité des transports en commun ont participé au comité de pilotage local.
Une cellule de planification préfectorale a été mise en place pour coordonner les groupes de travail thématiques et fixer l'organisation générale de l'événement.

Enfin, pendant les sommets, le commandement est assuré par chacun des préfets grâce à différents postes de commandement : un PC principal et des PC opérationnels, tactiques ou avancés qui assurent des missions de coordination en liaison directe avec les forces de sécurité déployées sur le terrain.

À l'instar du G8 augmenté d'Évian en 2003, les dispositifs de sécurité s'appuient sur un partage en trois zones. Une zone rouge englobe les sites sensibles accueillant le sommet. Hormis les véhicules officiels, seule la circulation des piétons préalablement badgés y est autorisée. Une deuxième zone, orange, sécurisée, dans laquelle tous les habitants sont badgés. Enfin, une zone bleue sécurisée comprend les axes importants qui font l'objet de surveillance et de contrôles.

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Mission aquatique pour les policiers

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Scandant le slogan «les peuples d'abord, pas la finance», des milliers d'altermondialistes avaient déjà investi mardi la ville de Nice, à 30 kilomètres de là, pour «exhorter les dirigeants du G20 à faire passer les intérêts des peuples avant les intérêts économiques». Les organisateurs de ce «contre-sommet» ont préparé depuis de longs mois cette manifestation, à laquelle s'était associé un collectif d'une cinquantaine d'associations et syndicats, pour qu'elle se déroule dans le calme. Hélas, avant même le démarrage de la manifestation, trois Espagnols, porteurs de T-shirts avec l'inscription «black cross», ont été interpellés en possession de boulons, de piolets, de cagoules et de masques à gaz.

Le cortège devait rejoindre en soirée un concert aux Abattoirs, un lieu artistique de 22.000 m2. La grande crainte des services de sécurité est de voir débarquer en trouble-fêtes des centaines de «black blocks», activistes autonomes revêtus de sombre et prêts à en découdre comme à Rome le 15 octobre, en marge du mouvement des «indignés» ou lors du sommet de l'Otan à Strasbourg (Bas-Rhin), en 2009. Au total, 12.000 policiers et gendarmes sont déjà sur le pont pour ce sommet à hauts risques.

Outre 1.600  fonctionnaires de la sécurité publique en tenue chargés de protéger riverains et commerces, la police a dépêché 3.500 CRS en force d'appui. Ces spécialistes du maintien de l'ordre ont déployé des motocyclistes, des montagnards ainsi que des nageurs sauveteurs pour surveiller les rives de la Méditerranée. À la pointe du bouclier, les policiers et gendarmes d'élite issus du Raid, du GIPN ou encore du GIGN, soit plus d'un millier d'hommes en théorie, sont prêts à faire face à une «crise d'une ampleur exceptionnelle» pouvant prendre la forme d'une prise d'otages massive, d'une entreprise terroriste aérienne (Pirate-Air) ou maritime (Pirate-Mer). «En cas de crime ou d'attentat par explosif», une «réaction rapide et structurée» sera laissée à la discrétion de la police judiciaire: une centaine de limiers et d'enquêteurs en blouses blanches, dépendant de l'antenne de la PJ de Nice, sont sur les dents. «Une scène de crime de plus grande importance donnerait lieu au déploiement de tout ou partie de la direction interrégionale de la PJ de Marseille, disposant de 500 personnels de terrain supplémentaires», précise-t-on à Beauvau.

Côté gendarmes, la mobilisation était elle aussi maximale. «Nous avons déployer 4.200 militaires, dont l'ensemble du groupement départemental des Alpes-Maritimes en charge de la détection de toute action subversive commise par des opposants et environ quelque 80 cavaliers de la Garde concentrés notamment dans le massif de l'Estérel…», détaille un officier. Les escadrons de gendarmerie, disposant pour l'occasion de véhicules blindés pour assurer «le contrôle, le filtrage et la gestion de la foule», sont appuyés par des hélicoptères et plus d'un millier de pompiers secouristes de la sécurité civile. «Cannes et ses environs sont sanctuarisés mais il faut rester humble et ne pas oublier que des groupuscules peuvent porter le fer là où on les attend le moins», précisait mardi au Figaro Pierre-Henri Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Mardi, de luxueux périmètres comme le Cap d'Agde ou la principauté de Monaco étaient surveillés comme le lait sur le feu.

BMW CANNES

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